Promotion du lézard agile et des petits mustélidés dans le Gros-de-Vaud

Ce projet vise à revaloriser les réservoirs du lézard agile, de l'hermine et de la belette pour maintenir la répartition de leur population dans la région du Gros-de-Vaud (Canton de Vaud, Suisse). En effet, celle-ci diminue progressivement et il est temps d'intervenir concrètement pour assurer leur présence. Ce projet est mené en collaboration avec plusieurs autres associations.

Leader: Responsable du projet : Quentin Kohler

Description du projet

Le lézard agile et les petits mustélidés – belette et hermine – sont des espèces typiquement liées aux petites structures et ayant besoin de zones tampons, de bandes herbeuses ou de lisières ou haies diversifiées pour se déplacer à couvert lors de leurs déplacements entre leurs sites de reproduction, de repos et de nourrissage. De par leurs régimes alimentaires, ils contribuent activement à contenir les ravageurs des champs et pâturages, en particulier les campagnols et les insectes nuisibles ; une famille d’hermine peut manger de 50-100 campagnols par semaine ; ils sont donc des auxiliaires positifs pour les agriculteurs et forestiers. De plus, ces espèces sont considérées comme « parapluie », c’est à dire que la valorisation de leur habitat est bénéfique pour de nombreux autres organismes.

En regardant leur répartition sur le territoire Suisse durant les quinze dernières années, force est de constater qu’elle tend à se réduire un peu partout, dont dans le Gros-de-Vaud – soit la région entre Yverdon-les-Bains et Lausanne dans le canton de Vaud.

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Ce recul est dû à plusieurs facteurs, dont l’intensification agricole qui a amené une diminution de la disponibilité en habitats nécessaires au cycle de vie de ces trois espèces ainsi qu’une homogénéisation du paysage. Cette évolution a conduit à la disparition de nombreux habitats de grande qualité écologique telle que les praires et pâturages, mais également de nombreuses structures secondaires telle que les tas de bois, les tas de pierres, les murs en pierre sèches ou les haies.  Ce constat est similaire en milieu forestier où le manque de rajeunissement ainsi qu’une uniformisation du couvert forestier a engendré une perte des milieux favorable à la biodiversité. La gestion des lisières, linéaires et non étagées, participe également à la perte de milieux écologiquement riches.

D’ici à 2019, le projet s’engage à revaloriser 25 sites agricoles et/ou forestiers. Chaque site sera évalué pour définir les mesures à prendre. Les structures secondaires présentes seront remises en état et de nouvelles seront créées si besoin. De plus, les sites seront protégés par des contrats négociés avec les agriculteurs et les services cantonaux qui détiennent les compétences contractuelles. La gestion des parcelles sera également discutée lors des négociations. Le projet formera les acteurs locaux (forestiers, agriculteurs, gestionnaire des réserves naturelles, autres personnes intéressées) à la création et la gestion des structures secondaires. Un volet de communication sera également mis en place pour informer le public de l’importance de ces mesures et des résultats obtenus.

Pour mener à bien ce projet, A Rocha Suisse s’est allié au REHM Réseau Hermine et au KARCH, ainsi qu’à Pro Natura qui est porteuse du projet et le finance entièrement.

Project in partnership with